EXPOSITION - PILE OU FACE
« Pile ou face »
20ème anniversaire du passage à l’euro
L’euro apparait dans le quotidien des français. Cette date est un événement historique pour des millions d’Européens enfin réunis autour d’une monnaie unique. Elle devient une réalité pour les citoyens des douze pays de la zone euro : Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et Portugal.
En France, les premières pièces et les premiers billets en euro côtoient les derniers francs dans les porte-monnaie jusqu’au 17 février 2002 date à laquelle le franc disparait définitivement des étiquettes.
L’exposition conçue par le photographe Dominique Hervé replonge en images dans cette période unique où les convertisseurs francs/euros étaient alors l’accessoire indispensable du quotidien des français.
C’est ainsi que vous découvrirez au fil des pages et de cette exposition mon attachement à l’humanité, aux rencontres, à l’amour des jolies choses, au plaisir de vivre ensemble et peu importe le pays ou la nationalité, l’envie de vivre libre. Les textes qui accompagnent les images ne sont pas le fruit du hasard car j’aime à dire que derrière chaque image il y a une histoire d’homme. Photographier est le moyen technique et la photographie un support qui fige une mémoire émotionnelle et laisse une empreinte sur notre vie. Réaliser cet ouvrage et cette exposition fut pour moi un moment de partage et d’échange sur la vie et je vous laisse voyager sur ces belles images et ces rencontres qui ont enrichi la mienne .
D.H.
Un jour, Dominique m’annonce - j’ai un projet pour une exposition à Beaubourg ! Une plaisanterie comme il sait si bien les faire, et bien non, une réalité qui a représenté quelques mois de gestation et un soir du 1er février 2005, avec toute l’équipe des copains, nous étions autour de lui au Centre Georges Pompidou à Paris pour cette exposition “Regard sur Seine”.
Et puis, il y a eu le premier livre “Entre Ciel et Mer” et sa sortie le 19 novembre 2007 au cinéma Gaumont de Montivilliers, un projet fou, une grande réussite d’édition et un résultat exceptionnel.
Et puis les années passent encore et le second ouvrage commence à poindre à l’horizon. Avec ce livre "NOIR & BLANC", tu retraces une bonne partie de ton parcours photographique, on y retrouve tes amis comme Robert Doisneau, Paul Touraine mais aussi et surtout Michel Valléry, Maire de Montivilliers de 1977 à 2001, qui t’a aidé et qui te guide encore par l’empreinte qu’il a laissée sur toi. Et puis tout ce qui compte pour toi... Tes voyages, l’Egypte, les Indes, les U.S.A et tes engagements humanitaires en Roumanie et en Afrique.
Nous pouvons découvrir au fur et à mesure des années l’évolution de l’œuvre de Dominique, son choix délibéré du Noir et Blanc pour la réalisation de ce livre ajoute une force à l’impact des images. Comme tous, Dominique est passé de l’argentique au numérique pendant cette période et rien n’a changé quant à ses créations. Avec DH (son nom de code) c’est un parcours amical de quatre décennies qui nous ont emmenés de Bolbec à Beaubourg ! .
Laurent COURSAULT, Photographe.
Face à la mer mes yeux scrutent l’horizon. De là, s’étend sur l’eau une large bande de lumière argentée que caressent les rayons du soleil, les oiseaux de mer passent et repassent en rasant les flots. Des vieux compères, le vent, la mer et le soleil. Grâce à une légère brise du vent, ces compères construisent en grandeur nature un tableau captivant, à l’intérieur duquel la mer y est nerveuse et agitée. Ils créent sous mes yeux un spectacle, une chorégraphie bien réglée comme un peintre qui brosse sa toile de long en large. Le vent, le soleil et la mer, ensemble, dessinent des milliers de frisures argentées sur l’eau. Les reflets du soleil, au rythme et au mouvement des vaguelettes, scintillent de mille éclats. Pour finir cette œuvre, le soleil se promène d’un bord à l’autre du tableau et la mer, brossée d’un vernis brillant, renvoie ses reflets vers les nuages... D.H.
A Paris, se promener le long de la Seine, c’est découvrir un paysage urbain où les quais offrent une unité patrimoniale et constituent un espace particulier auquel chaque époque de l’histoire apporte son concours. Sur les rives de la Seine, le ciel est plus vaste, la lumière plus claire et la cité se profile en lignes de fuite. Ce fleuve n’a pas qu’une mémoire naturelle, il a aussi une mémoire humaine.
Mais la Seine n’appartient pas qu’à Paris. Elle prend sa source à Saint-Germain-la-Feuille, en Côte d’Or, et traverse huit départements jusqu’à son estuaire. C’est un fleuve dont les méandres et les étapes, entre la capitale et Le Havre, ont inspiré le travail du photographe Dominique Hervé : Paris, Conflans-Sainte-Honorine, Rouen, ports au milieu des terres, puis Le Havre, porte océane, sont les grandes escales de l’avant mer. Ce travail de reportage photographique, que Dominique Hervé poursuit depuis plusieurs années en arpentant les rives du fleuve à rebours, a été enrichi et documenté par les bibliothécaires du Havre, de Montivilliers et de la BPI pour composer l’exposition.
Le trajet de « Regard sur Seine » donne à voir des images composées comme des tableaux de villes, de villages, d’herbages plantés de pommiers, de champs, d’architecture et de batellerie.
Pourquoi réaliser une exposition sur un sujet qui a déjà été maintes et maintes fois traité ? Plusieurs raisons s’imposent. Je suis photographe normand vivant auprès de ces faits historiques. Le rôle du photographe est d’engranger des images évènementielles pour en constituer un patrimoine. En Juin 2014, les derniers vétérans de cette guerre sont venus sur cette terre normande pour se souvenir et rendre hommage à leurs camarades tombés sur le sol français. Ces derniers vétérans étrangers âgés de 90 ans sont encore présents mais pour combien de temps encore ? Il est de notre devoir de photographe de communiquer, de retenir l’essentiel de cet évènement et de garder bon nombre d’images, de témoignages qui enrichiront les archives et contribueront au devoir de mémoire. Il faut continuer à entretenir ces évènements « POUR NE PAS OUBLIER » et offrir aux générations futures l’histoire de notre pays. Il y a 70 ans, le 6 juin 1944, nos alliés ont débarqué pour que nous soyons libres mais au prix de 600.000 soldats tués sur le sol français pour notre liberté. Il est important de connaître notre histoire. Bon nombre de libérateurs sont encore présents et par respect nous sommes tenus de transmettre ce vent de liberté qu’ils ont déployé un matin du 6 juin 1944 sur nos plages.
« Celui qui ne connaît pas l’Histoire est condamné à la revivre », Karl MARX
Pour les photographes, c’est un voyage intéressant, insolite et merveilleux. Parcourir l’Ouest Américain nécessite du temps et aussi d’en connaître un peu l’histoire.
L’Ouest Américain, appelé aussi « Far West » comprend 13 états américains : l’Alaska, l’Arizona, la Californie, le Colorado, Hawaï, Idaho, le Montana, le Nouveau-Mexique, le Nevada, l’Oregon, l’Utah, Washington et Wyoming. Il est plus sympa de se déplacer en voiture car les paysages s’étendent à perte de vue. Dans ce pays tout est grand, les villes, les monuments, les fleuves, les canyons, les déserts et les espaces naturels sont à la hauteur du pays comme les Parc Nationaux de Zion, Yosemite, Bryce Canon, Grand Canyon pour ne citer que ceux-là.
Ce pays est étonnant car, là où aucune ville n’existait, les américains en on construit une avec Las Vegas, ville nocturne où brillent mille lumières. C’est vraiment très impressionnant ! « Le Nevada, vaste désert rocheux planté de yuccas , l’Arizona vaste région où les pionniers ont abandonné les mines et où il ne reste que des villages fantôme appréciés des touristes ».
Le Lake Powell est un immense lac artificiel formé par la construction du barrage de Glen Canyon sur le Colorado, il atteint 300 kms de long sur 658km2 sur une largeur de 40 kms. Il aura fallu 17 ans pour que le lac se remplisse.
Situé en plein désert, sur le plateau du Colorado, à la frontière de l’Arizona et de l’Utah et proche du Four Corners, Monument Valley apparaît comme un site naturel remarquable par ses formations géomorphologiques. Le site fait partie de la réserve des Navajos qui ont nommé l'endroit « Tsé Bii' Ndzisgaii » signifiant « La vallée des rocs ».
Un mot sur de belles et grandes villes à visiter, San Francisco, Los Angeles, pour ne citer que les plus connues. Elles sont bordées par l’Océan Pacifique avec d’énormes vagues, des rafales de vent sans oublier les jolies filles, le tout dans un dépaysement total. Pour en conclure l’Ouest Américain, on y revient.
En arrivant sur le sol vietnamien vous serez subjugué par le flot incessant de gens qui se déplacent en véhicules de tout genre. Il vous faudra un certain temps d’adaptation pour comprendre ce qui vous arrive. En effet, le bruit des cyclomoteurs, les klaxons des motos qui sont le moyen indispensable pour se déplacer dans ce pays commencent dès 5 heures du matin et cela jusqu’à 23 heures du soir. Le facteur négatif de ces déplacements est la pollution qui est constante et cela dans toutes les grandes villes. Pendant votre séjour, vous découvrirez une population travailleuse, débrouillarde qui ne manque pas d’imagination. A cette agitation vietnamienne tout azimut, il règne une ambiance non stressante accompagnée de gentillesse et de sourires. Du nord au sud, vous découvrirez un pays pittoresque avec au nord bien sûr la fameuse baie d’Along, au sud Saigon et le Delta du Mékong long de 4.900 kms traversant 6 pays. C’est aussi l’occasion d’approfondir vos connaissances sur l’histoire de ce pays. En effet, les vietnamiens défendirent bec et ongle leur territoire pendant la guerre du Vietnam (également appelée deuxième guerre d’Indochine) 1955-1975, l’objectif était de conserver leur territoire et leur liberté. En souvenir de cette guerre, il reste de nombreux vestiges particulièrement sur le 17ème parallèle. J’ai trouvé une définition philosophique vietnamienne qui pourrait servir à tout être humain. « Le buffle laisse sa peau en mourant, l’homme laisse sa réputation ». Un pays à visiter absolument.
L’image est unanimement présente dans notre vie de tous les jours. Sur le terrain, en reportage, en voyage, je côtoie mes amis et collègues de l’image fixe. C’est en regardant les autres photographes exécuter leur mission que j’ai mené une réflexion sur “l’homme et son appareil photo”. Il y a des situations exceptionnelles où, pour réaliser ses prises de vue, le photographe est amené à prendre des postures, jugées par les néophytes, drôles, insolites voire même parfois périlleuses.